Le Bal et la guillotine, paroles de Gustave Leroy. (deux exemplaires)

Gustave Leroy

Published by (Paris) : Impr. de Beaulé et Maignand, 1849
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In-4° broché, 2 pages. Chanson à la gloire des communards de 1848 - Eugène Baillet écrit en 18791 : Ce chansonnier fut incontestablement un des plus populaires de notre temps. De 1842 à 1860, les guinguettes, les ateliers et la rue retentirent de ses refrains. C'est en 1843 que je vis Gustave Leroy pour la première fois. C'était un beau garçon de 25 ans, de taille moyenne ; une moustache roussâtre, soigneusement peignée, ornait son visage brun, encadré de cheveux châtains qui touchaient ses épaules; son oeil bleu et doux ne s'allumait que quand il chantait. Sa voix était un peu sourde, mais il tirait parti de ce défaut et s'en servait pour produire des effets ; nul ne tirait parti de ses chansons comme lui ; il scandait bien ses vers et soulignait admirablement. Gustave Leroy fréquentait assidûment les sociétés chantantes de Belleville et de Ménilmontant, où il n'apparaissait qu'en habit, ce qui était d'autant plus remarquable que les ouvriers de ce temps-là portaient presque tous la blouse, même le dimanche. Il était alors ouvrier brossier ; la poésie n'était pour lui qu'une distraction, bien qu'il l'aimât passionnément ; jamais il n'avait fait imprimer une ligne. Il mettait en couplets les sujets les plus variés, mais pas de chanson sans une pointe politique; on sentait qu'il y avait là une nature, un tempérament de vrai chansonnier populaire. Une seule chanson de lui avait été livrée au public, mais sans son consentement, ce qui ne l'empêchait pas d'être chantée partout ; elle se nommait la Petite Javotte - En 1849, Leroy publia lui-même, n'ayant pas trouvé d'éditeur, Le Bal et la Guillotine. Le parquet de M. Bonaparte ne trouva pas l'oeuvre de son goût et condamna son auteur, en cour d'assises, à 300 fr. d'amende et six mois de prison, qu'il fit aux Madelonnettes. Cette chanson n'a jamais été réimprimée. Gustave Leroy était d'une nature très-douce et aussi inoffensive que ses vers étaient rugueux. L'homme était même chez lui très-faible, facile à entraîner. Ses chansons, malgré leur popularité, ne l'ont pas empêché de vivre continuellement dans un état voisin de la misère. Il avait perdu le goût du travail bien qu'il eût pour compagne une courageuse femme dont l'exemple pouvait le sauver. Ah ! l'habit noir de 1843, qu'il était loin ! Il avait fait place à la vareuse d'abord grise, puis rousse, puis d'une couleur inconnue qu'il portait l'hiver et l'été depuis plus de dix ans quand il mourut. Leroy, sans avoir reçu une instruction soignée, avait cependant été partagé de ce côté mieux que la plupart des enfants du peuple. Sa mère qui avait été longtemps employée dans les théâtres, avait pour amie Mme Saqui, la célèbre danseuse de corde. Cette dernière se chargea de faire élever le jeune Gustave, qui n'a jamais eu de père légal ; il fut mis en pension à Versailles où il resta jusqu'à l'âge de seize ans. En vieillissant, le chansonnier avait épuré son style et modifié sa forme ; ses dernières chansons sont mieux écrites que leurs aînées, la phrase est plus correcte, plus claire, l'écrivain se révélait. Recueillera-t-on jamais les oeuvres de Gustave Leroy ? c'est peu probable. Il a bien écrit quatre cents chansons. Pingray, un membre de la Lice Chansonnière, en a réuni plus de deux cents et s'en est fait un beau volume qui sera très-recherché un jour. Gustave Leroy mourut à l'hôpital Saint-Louis le 14 avril 1860, des suites d'une chute qu'il fit dans une maison en construction. La rampe de l'escalier n'était pas encore posée ; il monta au deuxième étage, et, pour appeler un ami qui travaillait aux étages supérieurs, il se fit un porte-voix de ses deux mains en levant la tête ; puis, pris d'un étourdissement subit, il tomba dans la cour. On le transporta chez lui, où il resta plusieurs jours. Il souffrait peu, mais le médecin déclara qu'il était en danger, et on le conduisit à l'hôpital où il resta près d'un mois. Seller Inventory # GNB2424

Bibliographic Details

Title: Le Bal et la guillotine, paroles de Gustave ...
Publisher: (Paris) : Impr. de Beaulé et Maignand
Publication Date: 1849
Binding: Couverture souple
Condition: Très bon
Edition: Edition originale

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Gustave Leroy
Used Couverture souple First Edition Quantity: 1
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(Paris, France)

Book Description Couverture souple. Condition: Très bon. Edition originale. In-4° broché, 2 pages. Chanson à la gloire des communards de 1848 - Eugène Baillet écrit en 18791 : Ce chansonnier fut incontestablement un des plus populaires de notre temps. De 1842 à 1860, les guinguettes, les ateliers et la rue retentirent de ses refrains. C'est en 1843 que je vis Gustave Leroy pour la première fois. C'était un beau garçon de 25 ans, de taille moyenne ; une moustache roussâtre, soigneusement peignée, ornait son visage brun, encadré de cheveux châtains qui touchaient ses épaules; son oeil bleu et doux ne s'allumait que quand il chantait. Sa voix était un peu sourde, mais il tirait parti de ce défaut et s'en servait pour produire des effets ; nul ne tirait parti de ses chansons comme lui ; il scandait bien ses vers et soulignait admirablement. Gustave Leroy fréquentait assidûment les sociétés chantantes de Belleville et de Ménilmontant, où il n'apparaissait qu'en habit, ce qui était d'autant plus remarquable que les ouvriers de ce temps-là portaient presque tous la blouse, même le dimanche. Il était alors ouvrier brossier ; la poésie n'était pour lui qu'une distraction, bien qu'il l'aimât passionnément ; jamais il n'avait fait imprimer une ligne. Il mettait en couplets les sujets les plus variés, mais pas de chanson sans une pointe politique; on sentait qu'il y avait là une nature, un tempérament de vrai chansonnier populaire. Une seule chanson de lui avait été livrée au public, mais sans son consentement, ce qui ne l'empêchait pas d'être chantée partout ; elle se nommait la Petite Javotte - En 1849, Leroy publia lui-même, n'ayant pas trouvé d'éditeur, Le Bal et la Guillotine. Le parquet de M. Bonaparte ne trouva pas l'oeuvre de son goût et condamna son auteur, en cour d'assises, à 300 fr. d'amende et six mois de prison, qu'il fit aux Madelonnettes. Cette chanson n'a jamais été réimprimée. Gustave Leroy était d'une nature très-douce et aussi inoffensive que ses vers étaient rugueux. L'homme était même chez lui très-faible, facile à entraîner. Ses chansons, malgré leur popularité, ne l'ont pas empêché de vivre continuellement dans un état voisin de la misère. Il avait perdu le goût du travail bien qu'il eût pour compagne une courageuse femme dont l'exemple pouvait le sauver. Ah ! l'habit noir de 1843, qu'il était loin ! Il avait fait place à la vareuse d'abord grise, puis rousse, puis d'une couleur inconnue qu'il portait l'hiver et l'été depuis plus de dix ans quand il mourut. Leroy, sans avoir reçu une instruction soignée, avait cependant été partagé de ce côté mieux que la plupart des enfants du peuple. Sa mère qui avait été longtemps employée dans les théâtres, avait pour amie Mme Saqui, la célèbre danseuse de corde. Cette dernière se chargea de faire élever le jeune Gustave, qui n'a jamais eu de père légal ; il fut mis en pension à Versailles où il resta jusqu'à l'âge de seize ans. En vieillissant, le chansonnier avait épuré son style et modifié sa forme ; ses dernières chansons sont mieux écrites que leurs aînées, la phrase est plus correcte, plus claire, l'écrivain se révélait. Recueillera-t-on jamais les oeuvres de Gustave Leroy ? c'est peu probable. Il a bien écrit quatre cents chansons. Pingray, un membre de la Lice Chansonnière, en a réuni plus de deux cents et s'en est fait un beau volume qui sera très-recherché un jour. Gustave Leroy mourut à l'hôpital Saint-Louis le 14 avril 1860, des suites d'une chute qu'il fit dans une maison en construction. La rampe de l'escalier n'était pas encore posée ; il monta au deuxième étage, et, pour appeler un ami qui travaillait aux étages supérieurs, il se fit un porte-voix de ses deux mains en levant la tête ; puis, pris d'un étourdissement subit, il tomba dans la cour. On le transporta chez lui, où il resta plusieurs jours. Il souffrait peu, mais le médecin déclara qu'il était en danger, et on le conduisit à l'hôpital où il resta près d'un mois. Seller Inventory # LSG6868

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