Book Description Paperback. Condition: NEUF. L'impression que la d�raison domine d�sormais les hommes accable chacun d'entre nous. Que la rationalisation qui caract�rise les soci�t�s industrielles conduise � la r�gression de la raison (comme b�tise ou comme folie), ce n'est pas une question nouvelle : Theodor Adorno et Max Horkheimer nous en avertissaient d�j� en 1944 - au moment o� Karl Polanyi publiait La Grande Transformation. Cette question a cependant �t� abandonn�e, tandis qu'au tournant des ann�es 1980, la rationalisation de toute activit�, rapport�e au seul crit�re de la " performance ", �tait syst�matiquement et aveugl�ment orchestr�e par la " r�volution conservatrice " - imposant le r�gne de la b�tise et de l'incurie. Tout en mettant en �vidence les limites de la philosophie qui inspirait l'�cole de Francfort, le post-structuralisme laisse aujourd'hui ses h�ritiers d�sarm�s devant ce qui s'impose comme une guerre �conomique plan�taire et extr�mement ravageuse. Naomi Klein a soutenu que la th�orie et la pratique ultralib�rales inspir�es de Milton Friedman reposaient sur une " strat�gie du choc ". L'" �tat de choc " permanent r�gne cependant depuis le d�but de la r�volution industrielle - et plus encore depuis le temps o� s'applique ce que Joseph Schumpeter d�crivit comme une " destruction cr�atrice ", caract�ristique du mod�le consum�riste. � partir des ann�es 1980, sous l'impulsion de Ronald Reagan et Margaret Thatcher, l'�tat de choc technologique a �t� suscit� par un marketing plan�taire ne rencontrant plus aucune limite, imposant la prol�tarisation g�n�ralis�e, et d�truisant l'�conomie libidinale : ainsi s'est install� le capitalisme pulsionnel o� la destruction cr�atrice est devenue une destruction du monde. L'�tat de choc est ce que le post-structuralisme n'aura pas pens�, principalement en raison de deux malentendus : 1. quant au sens de la prol�tarisation (que Marx pense avant tout comme une perte de savoir induite par un choc machinique), 2. quant � la nature de l'�conomie libidinale (au sein de laquelle Freud, � partir de 1920, distingue la libido de la pulsion).Bernard Stiegler, philosophe, est notamment l'auteur de La Technique et le Temps, M�cr�ance et discr�dit, Prendre soin. De la jeunesse et des g�n�rations et Ce qui fait que la vie vaut la peine d'�tre v�cue. Depuis 2006, il dirige l'Institut de recherche et d'innovation (IRI) et pr�side l'association Ars Industrialis, Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit. - Nombre de page(s) : 355 - Poids : 475g - Genre : Philosophie Textes / Critiques / Essais / Commentaires ESSAIS. Seller Inventory # N9782755506457

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