Dans notre monde productiviste, la croissance serait inévitable pour que chacun puisse travailler. Étrange paradoxe selon lequel tout le monde cherche à être un rouage de la société du travail alors qu’il n’y a pas si longtemps, les promesses de la société des loisirs nous invitaient à nous en libérer alors que les machines étaient censées nous faciliter la vie. Face aux platitudes conceptuelles qui font du « travail » un absolu tombé du ciel, Le travail, et après ? entend semer le dissensus et activer la réflexion. Les quatre auteurs s’attaque ici à la centralité du travail dans nos vies, dans une perspective de décroissance. Leurs critiques rejoignent plusieurs sphères du travail : le mythe du plein emploi, le salariat, le management et ses ravages, la servitude volontaire des cadres et des classes moyennes ou encore le rôle de l’éducation arrimée au monde du travail. Leur but commun : « penser contre le travail » plutôt que chercher à l’aménager pour le faire perdurer. Ne se limitant pas à la critique, ils veulent imaginer des voies de sortie plutôt que chercher à sauver un système qui nous broie. Sans chercher à proposer un programme commun de sortie de l’univers productiviste, c’est plutôt dans un ici et maintenant, sur nos lieux de travail ou dans nos agences pour l’emploi qu’ils nous invitent à prendre le parti de limiter, contrer ou refuser ce qui nous nie et nous détruit, en fonction de nos propres capacités. Aucune orthodoxie n’émane toutefois de ce texte, si ce n’est le désir partagé de remettre en cause le dogme du travail pour tous, du travail comme élément structurant de la vie individuelle et collective, de l’activité rémunérée et – si possible – rémunératrice comme horizon existentiel prépondérant. Les auteurs s’emploient à critiquer le travail et à montrer l’hypocrisie d’un monde qui pense encore que le travail rend libre alors qu’il devient rare. Leurs propos s’inscrivent dans le cadre d’une opposition à un ordre économique planétaire qui nous dresse les uns contre les autres dans un formidable combat des humains au travail contre d’autres humains travailleurs ou sans emploi. Penser la transition au-delà de la société du travail plutôt que la subir, voilà également leur objectif. Tout un monde gravite autour du travail : celui de la production et de la surproduction, celui de la consommation et de la surconsommation, puisqu’il semble que cette civilisation n’en a jamais assez et que sa survie dépend de sa capacité à toujours « innover » sur le champ du marketing – qui doit inciter chacun à acheter, vendre, produire, pour gagner un « bonheur » standardisé. Cela n’est plus possible ; il faut penser à en sortir.
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Sociologue, Rodolphe Christin a été consultant en « ressources humaines responsables » et travaille aujourd’hui dans le secteur de la formation professionnelle. Il est l’auteur, chez Écosociété, du Manuel de l’antitourisme (2010). Philippe Godard a publié de nombreux ouvrages documentaires pour la jeunesse ainsi qu’une dizaine d’essais politiques dont Contre le travail des enfants (2001), et Le Mythe de la culture numérique (Le bord de l’eau, 2015). Jean-Christophe Giuliani, n’étant plus socialisé ni déterminé par l’activité professionnelle, a réinventé sa vie hors du monde du travail et anime le site du Mouvement pour un développement humain. Bernard Legros est enseignant, essayiste et militant de la décroissance depuis 2002.
À droite comme à gauche, on a fait du «travail» un absolu, une norme incontournable. En s’attaquant à sa position centrale dans nos vies, les auteurs entendent mettre à mal ce consensus afin de «penser contre le travail» et ainsi dépasser un système qui souvent nous broie. Car quelle est la véritable nature du travail dont on nous serine tant les vertus? N’y a-t-il pas une hypocrisie récurrente à encourager un système qui défend encore que le travail rend libre alors qu’il devient de plus en plus rare?
Plutôt que chercher à aménager le travail pour le faire perdurer, les auteurs tentent d’imaginer des voies de sortie. Leurs critiques rejoignent plusieurs sphères du travail: le mythe du plein emploi, le salariat, le management et ses ravages, la servitude volontaire des cadres et des classes moyennes ou encore le rôle de l’éducation arrimée au monde de l’entreprise. Leur but commun: un désir de remettre en cause le dogme du travail pour tous, du travail comme élément structurant de la vie individuelle et collective, de l’activité rémunérée comme horizon existentiel prépondérant. Sans orthodoxie, c’est dans un ici et maintenant, sur nos lieux de travail et dans notre quotidien, que les auteurs nous invitent à prendre le parti de limiter, de contrer ou de refuser ce qui nous nie et nous détruit, en fonction de nos propres capacités.
Mettre en question le travail devient un impératif quand tout un monde gravite autour de ce paradigme: celui de la (sur)production et de la (sur)consommation qui ne prend pas en compte les limites de la planète. Cela n’est plus possible; l’heure est venue de réfléchir à son après.
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