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MEMOIRES SUR LES CENT-JOURS 1815 Par Benjamin CONSTANT EDITIONS JEAN JACQUES PAUVERT, 1961 BROCHE, LII + 284 PAGES. INDEX. UN PORTRAIT. PREFACE, NOTES ET COMMENTAIRESPAR O. POZZO DI BORGO Benjamin CONSTANT de REBECQUE naquit à Lausanne en 1767 dans une famille descendant d émigrés huguenots. Il commença sa carrière politique sous le Directoire, fut nommé membre du Tribunat de 1799 à 1802, mais suivit bientôt son amie, Madame de STAËL, dans son opposition à NAPOLEON et dans l exil. Ardent libéral il applaudit en 1814 à la chute du « tyran » et à la restauration des BOURBONS, mais, durant les Cent-jours, par un retournement soudain, il se rallia à NAPOLEON et accepta de poser pour lui les bases d un Empire constitutionnel en rédigeant L ACTE ADDITIONNEL AUX CONSTITUTIONS DE L EMPIRE. Après Waterloo il dut s exiler de nouveau face à la vindicte des Ultras et publia en 1816 un des chefs d uvre de la littérature romanesque: « ADOLPHE ». Suite à la dissolution de la « Chambre Introuvable » il put rentrer dans la vie politique et devint un des chefs du parti libéral dont il défendit les idées comme député à partir de 1819. Monarchiste constitutionnel CONSTANT contribua à acclimater en France le système anglo-saxon de la responsabilité ministérielle. Membre du Conseil d État au début de la Monarchie de Juillet il mourut en décembre 1830. Les MEMOIRES SUR LES CENT-JOURS sont bien davantage qu un plaidoyer pro domo. CONSTANT a fait uvre d historien. Il y prouve que l intermède des Cent-Jours ainsi que ses conséquences diplomatiques et financières ne furent dus qu à l impéritie de du gouvernement de LOUIS XVIII et au manque de sincérité de ses ministres dans l application de la Charte. De l attitude de NAPOLEON ou de celle de CONSTANT laquelle est finalement la plus surprenante ? Celle de l Empereur acceptant, non sans réticences, de payer par une Constitution le ralliement de la bourgeoisie à son régime, ou celle du publiciste à qui on demande de mettre ses théories en pratique, au risque de passer définitivement pour une girouette ? Aucun des deux ne fut dupe du marché: CONSTANT révéla ses craintes dans son journal intime: « Les intentions sont libérales, la pratique sera despotique, n importe (30 mars 1815) ». Le résultat fut ce fameux ACTE ADDITIONNEL AUX CONSTITUTIONS DE L EMPIRE (titre expressément imposé par NAPOLEON), que CHATEAUBRIAND n hésita cependant pas à qualifier devant LOUIS XVIII de « Charte améliorée ». Le compliment est flatteur: les constitutionnalistes s accordent à penser que ce fut la loi fondamentale la plus libérale qu ait alors connu la France. Et pourtant CONSTANT avait du accepter de l Empereur des corrections qui convenaient mal à ses idées. CONSTANT revit encore NAPOLEON après Waterloo, le 24 juin 1815. L Empereur l avait convoqué pour connaître son opinion sur la décision à prendre: abdiquer ou s appuyer sur la foule qui se pressait aux portes de l Élysée, pour tenter de redresser la situation au moyen d un nouveau coup d État. Les pages que CONSTANT livre sur ce débat sont parmi les plus belles de ses MEMOIRES SUR LES CENT-JOURS. On y voit l Empereur abandonné par nombre de ses anciens partisans, se confier à un ancien opposant comme CONSTANT. Ce texte va beaucoup contribuer sous la Restauration à réconcilier le libéralisme avec le bonapartisme, ou du moins avec les aspects les plus rassurants de celui-ci. Les MEMOIRES SUR LES CENT-JOURS furent publiés sous formes de lettres dans LA MINERVE de septembre 1819 à mars 1820. NAPOLEON sut se servir de l ACTE ADITIONNEL pour forger sa légende d Empereur libéral à Sainte Hélène. REEDITION INTEGRALE ENRICHIE DES COMMENTAIRES DE OLIVIER POZZO DI BORGO DE CES CELEBRES MEMOIRES SUR LES CENT-JOURS D UN DES PERES DU LIBERALISME POLITIQUE FRANCAIS BENJAMIN CONSTANT DE REBECQUE: « CO-AUTEUR » EN 1815, AVEC NAPOLEON, DE L ACTE ADDITIONNEL AUX C. Seller Inventory # ABE-15646626893
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