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Librairie Lalibela, Ckelles, PARIS, France
Seller rating 4 out of 5 stars
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In-quarto broché sous couverture de papier ancien, 2 pages. Exemplaire en état parfait - PERFECT COPY LIKE NEW La chute de la Bastille est le signal de désordres partout dans le pays. Les émeutiers s'en prennent aux châteaux pour y brûler les titres seigneuriaux. Ces troubles, connus sous le nom de la Grande Peur prennent une tournure anti-juive en Alsace. Dans certains districts, les paysans attaquent les demeures des Juifs qui trouvent refuge à Bâle. L'abbé Henri Grégoire relate ces faits durant la séance du 3 août de l'Assemblée nationale et demande la complète émancipation des Juifs. L'Assemblée nationale partage l'indignation du prélat mais ne prend pas de décision quant à l'émancipation. Elle est intimidée par des députés anti-juifs d'Alsace, en particulier Jean-François Rewbell, qui déclare que le décret qui accorderait aux Juifs les droits de citoyens serait le signal de leur destruction en Alsace. À la demande de Théodore Cerf Berr, représentant des Juifs d'Alsace et fils de Cerf Berr, l'Assemblée accordera toutefois la protection des pouvoirs publics aux Juifs dans sa séance du 28 septembre. Le 14 octobre 1789, Berr Isaac Berr s'adresse à l'Assemblée nationale et présente les revendications des Juifs. Les 21, 22, 23 et 24 décembre 1789, la question juive, avec celle des protestants, des comédiens et des exécuteurs des hautes oeuvres (les bourreaux), est à nouveau débattue à l'Assemblée durant la discussion sur l'admission de tous les citoyens au service public sans distinction de croyance. Mirabeau, l'abbé Grégoire, Robespierre (« Rendons-les au bonheur, à la patrie, à la vertu, en leur rendant la dignité d'hommes et de citoyens ; songeons qu'il ne peut jamais être politique, quoi qu'on dise, de condamner à l'avilissement et à l'oppression une multitude d'hommes qui vivent au milieu de nous. »), Duport, Barnave et le comte de Clermont-Tonnerre mettent en oeuvre toute leur éloquence pour faire décider l'émancipation. Ce dernier prononce alors les propos qui caractérisent l'assimilation des Juifs en France pendant les siècles suivants : « Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus. Il faut qu'ils ne fassent dans l'État ni un corps politique ni un ordre. Il faut qu'ils soient individuellement citoyens. » Mais les désordres répétés en Alsace et la forte opposition des députés de cette province et du clergé, comme La Fare, évêque de Nancy, l'abbé Maury (droite monarchiste) et d'autres, entraînent un ajournement de la décision. Seuls les Juifs portugais et avignonnais, qui avaient depuis 1787 joui de tous les droits civils comme Français naturalisés, sont déclarés citoyens à part entière par une majorité de 150 voix (28 janvier 1790). Cette victoire partielle insuffle un nouvel espoir chez les Juifs de Lorraine et d'Alsace, qui font d'encore plus grands efforts dans la lutte pour la liberté. Ils s'appuient sur l'éloquent avocat Godard, dont l'influence dans les cercles révolutionnaires est considérable. À travers ses efforts, les gardes nationaux et les diverses sections se prononcent en faveur des Juifs et l'abbé Mulot est envoyé par la Commune de Paris pour plaider leur cause devant l'Assemblée nationale. Malheureusement, les affaires graves qui occupent l'Assemblée, l'agitation prolongée en Alsace et les passions du parti clérical empêchent le succès de l'action des Juifs et de leurs amis. Mais la question juive revient à l'ordre du jour et le 20 juillet 1790, la taxe due à la famille de Brancas par les juifs de Metz est abolie. Seller Inventory # JQD85235
Title: Proclamation du roi, sur un décret de ...
Publisher: Paris, Imprimerie Royale
Publication Date: 1790
Binding: Couverture souple
Condition: Très bon
Edition: Edition originale
Seller: PRISCA, Paris, France
Couverture souple. Condition: Très bon. Edition originale. In-quarto broché sous couverture de papier ancien, 2 pages. Exemplaire en état parfait - PERFECT COPY LIKE NEW La chute de la Bastille est le signal de désordres partout dans le pays. Les émeutiers s'en prennent aux châteaux pour y brûler les titres seigneuriaux. Ces troubles, connus sous le nom de la Grande Peur prennent une tournure anti-juive en Alsace. Dans certains districts, les paysans attaquent les demeures des Juifs qui trouvent refuge à Bâle. L'abbé Henri Grégoire relate ces faits durant la séance du 3 août de l'Assemblée nationale et demande la complète émancipation des Juifs. L'Assemblée nationale partage l'indignation du prélat mais ne prend pas de décision quant à l'émancipation. Elle est intimidée par des députés anti-juifs d'Alsace, en particulier Jean-François Rewbell, qui déclare que le décret qui accorderait aux Juifs les droits de citoyens serait le signal de leur destruction en Alsace. À la demande de Théodore Cerf Berr, représentant des Juifs d'Alsace et fils de Cerf Berr, l'Assemblée accordera toutefois la protection des pouvoirs publics aux Juifs dans sa séance du 28 septembre. Le 14 octobre 1789, Berr Isaac Berr s'adresse à l'Assemblée nationale et présente les revendications des Juifs. Les 21, 22, 23 et 24 décembre 1789, la question juive, avec celle des protestants, des comédiens et des exécuteurs des hautes oeuvres (les bourreaux), est à nouveau débattue à l'Assemblée durant la discussion sur l'admission de tous les citoyens au service public sans distinction de croyance. Mirabeau, l'abbé Grégoire, Robespierre (« Rendons-les au bonheur, à la patrie, à la vertu, en leur rendant la dignité d'hommes et de citoyens ; songeons qu'il ne peut jamais être politique, quoi qu'on dise, de condamner à l'avilissement et à l'oppression une multitude d'hommes qui vivent au milieu de nous. »), Duport, Barnave et le comte de Clermont-Tonnerre mettent en oeuvre toute leur éloquence pour faire décider l'émancipation. Ce dernier prononce alors les propos qui caractérisent l'assimilation des Juifs en France pendant les siècles suivants : « Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus. Il faut qu'ils ne fassent dans l'État ni un corps politique ni un ordre. Il faut qu'ils soient individuellement citoyens. » Mais les désordres répétés en Alsace et la forte opposition des députés de cette province et du clergé, comme La Fare, évêque de Nancy, l'abbé Maury (droite monarchiste) et d'autres, entraînent un ajournement de la décision. Seuls les Juifs portugais et avignonnais, qui avaient depuis 1787 joui de tous les droits civils comme Français naturalisés, sont déclarés citoyens à part entière par une majorité de 150 voix (28 janvier 1790). Cette victoire partielle insuffle un nouvel espoir chez les Juifs de Lorraine et d'Alsace, qui font d'encore plus grands efforts dans la lutte pour la liberté. Ils s'appuient sur l'éloquent avocat Godard, dont l'influence dans les cercles révolutionnaires est considérable. À travers ses efforts, les gardes nationaux et les diverses sections se prononcent en faveur des Juifs et l'abbé Mulot est envoyé par la Commune de Paris pour plaider leur cause devant l'Assemblée nationale. Malheureusement, les affaires graves qui occupent l'Assemblée, l'agitation prolongée en Alsace et les passions du parti clérical empêchent le succès de l'action des Juifs et de leurs amis. Mais la question juive revient à l'ordre du jour et le 20 juillet 1790, la taxe due à la famille de Brancas par les juifs de Metz est abolie. Seller Inventory # LSG45707
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