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Paris: H. Welter, 1899. In-12°. xli-[4]-170-(2)pp. (4 pages de fac-similé des titres et colophons de la 1re et de la 2e édition). Broché (pâles rousseurs sur la couverture, petit manque angulaire sur le haut de la couverture arrière, ex-libris contrecollé sur la page blanche en regard de la préface, belle impression sur papier vergé sans taches ni rousseurs). Très bon état. Ouvrage très peu commun. Format 11,6 x 19 cm. "Les textes en français n'étaient pas destinés uniquement à un public ignorant le latin, a fortiori le grec. Des auteurs tourangeaux jouaient aisément leur partie dans les deux registres. L'apothicaire Thibault Lespleigney, né à Vendôme en 1496, publia presque simultanément un Promptuaire des médecines simples en rythme joyeux en 1537 et un Dispensarium Medicinarum en 1538, tous deux chez Mathieu Chercelé, qui furent plusieurs fois réédités. Le premier, écrit dans un style « plaisant » (c'est-à-dire en vers), dédié aux « freres de Tours appoticaires », donnait les formules de médicaments simples, répertoriant par ordre alphabétique les substances végétales et minérales utilisées dans la pharmacopée galénique. [.] En 1549, fuyant la répression contre les protestants, il s'établit comme apothicaire à Genève où il mourut en 1550." [ J. VONS. Médecine et humanisme en Touraine au temps de Rabelais in Bulletin de l'Académie Nationale de Médecine vol. 206 - Oct. 2022 ]. "Le Promptuaire des médecines simples : Il en existe deux éditions. La première fut imprimée à Tours en 1537, la seconde à Paris en 1544. C'est un abrégé de matière médicale et de thérapeutique, rédigé en français et versifié. Il débute par un Rondeau à la Vierge Marie, suivi d'un Prologue « par lequel l'auteur dédie son ouvrage aux apothicaires de Tours ». On y apprend ainsi que Lespleigney a rédigé cette oeuvre en deux hivers (à l'époque, saison de moindre activité pour les apothicaires, la cueillette des plantes étant impossible), en s'inspirant de plusieurs ouvrages. L'auteur mentionne les raisons qui l'ont incité à composer ce traité, à savoir limiter les pertes de temps, comprendre, connaître et éviter les erreurs. Il y présente également son ouvrage qu'il décrit comme une énumeration de drogues simples, émaillée de plaisanteries. Suite à ce prologue, viennent les 165 chapitres qui constituent l'ouvrage. A chacun d'eux correspond une drogue. Les drogues décrites proviennent des trois règnes : animal, végétal et minéral. Les chapitres sont de longueur variable, mais sont structurés rigoureusement ; les vers sont composés de six pieds et sont à rimes alternées. A la fin du Promptuaire, on trouve une Ballade à la mère de Jésus (présente seulement dans la première édition) et deux répertoires, l'un constitué d'une liste des noms et synonymes des drogues étudiées, l'autre d'une énumeration de maladies accompagnées de leur traitement. Le promptuaire est intéressant sous plusieurs aspects : il peut être considéré comme un prototype de matière médicale puisqu'on y trouve recensées méthodiquement les drogues, avec leur provenance, leurs propriétés, leurs indications, leurs caractéristiques, leurs effets toxiques. Bien sûr, le style, les multiples anecdotes personnelles, historiques, religieuses ou les plaisanteries de l'auteur éloignent cette oeuvre de la rigueur scientifique des ouvrages actuels ; il est rédigé en français, ce qui est un fait remarquable : Thibault Lespleigney est le premier auteur à avoir écrit des traités didactiques à l'usage de ses confrères. Avant le Promptuaire des médecines simples, tous les livres utilisés par les apothicaires avaient été écrits par des médecins. Le premier ouvrage à avoir été rédigé par un apothicaire est le Thesaurus aromatiorum de Paulus Suardus, publié à Milan en 1496 et écrit en latin. Thibault Lespleigney indique les auteurs et les ouvrages auxquels il fait référence. Il y renvoie par des notes mises en marge du texte. Il s'agit entre autres de Dioscoride, Platearius, Galien, Matthaeus Sylvaticus, Mésué, Man. Seller Inventory # F6256
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