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Grand in-4 de (1)f. blanc, (10)pp. n. ch., 540pp. Reliure plein veau marbré du XIXeme, dos lisse orné de caissons à fleurons dorés, filets dorés et roulettes dorées, date dorée en pied, pièce de titre en maroquin vert, roulette dorée encadrant les plats, décor doré au centre des plats, coupes décorées, roulette int., tranches mouchetées (deux coins usés, charnières fendues mais solides, petites pertes des ors au dos, perte de cuir en bordure du second plat, qqs. rousseurs et brunissures). Exemplaire joliment relié malgré les défauts signalés. Dernière édition anglaise, la plus complète et la plus recherchée de « l une des grandes enquêtes sociales européennes, sinon la première, sur les prisons d Angleterre et du Continent ». Donnée après la mort de l auteur, elle est augmentée des ses dernières observations qui portent surtout sur la peste et les lazarets. Ouvrage illustré de 22 planches (dont plusieurs dépliantes) : plans de prisons (notamment celui de la Bastille), mais également de maisons de correction et d hôpitaux. Avec en fin d ouvrage : Historical remarks and anecdotes on the Castle of the Bastille. [By Joseph Marie Brossays du Perray.] Translated from the French. Published in 1774 (pages [512] à 540). Philanthrope britannique, John Howard commence à s intéresser au sort des détenus dès 1773. Touché par la découverte de la misère régnant dans la prison de Bedford - il est alors « high-sherrif » du comté - il décide d inspecter (de novembre 1773, à mars 1775) toutes les maisons de force de Londres (White-Chapel, Newgate…) et d Angleterre. « D'avril à juin 1775, dans un but comparatif, il effectue un premier périple continental, en France, en Belgique et en Hollande (Pays-Bas autrichien et Provinces-Unies) ainsi qu'en Allemagne, de Hambourg à Manheim. De nombreux autres voyages d'observations suivront jusqu'en janvier 1790, date de son décès, formant distinctement sept périples britanniques plus sept périples continentaux. Il a inspecté plusieurs fois toutes les prisons d'Angleterre, du pays de Galles, d'Ecosse et d'Irlande. Il a aussi visité la plupart des pays européens, soit : la France, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie, le Danemark, la Suède, la Russie, la Pologne, la Sibérie, la Hollande, les Flandres, le Portugal et l'Espagne. Comme il englobe dans l'Allemagne tous les territoires du Saint-Empire (donc aussi l'Autriche de Vienne à Prague), c est bien toute l'Europe carcérale qui nous est présentée ». (cf. Jacques-Guy Petit, « Obscurité des Lumières : les prisons d Europe, d après John Howard, autour de 1780 »). « A notre connaissance souligne encore Jacques-Guy Petit - , nous ne disposons, pour cette époque, d'aucune autre enquête comparative aussi approfondie portant sur l'ensemble européen, non seulement pour les prisons, mais aussi pour toute autre institution. Les prisons d'Europe ne seront véritablement étudiées, généralement en comparaison avec les États-Unis, qu'autour de 1830 au moment de la grande tentative de réforme pénitentiaire internationale ». Le philanthrope décrit avec précision les conditions de vie des prisonniers. Il dénonce l absence de considérations hygiéniques, l insuffisance des soins, les cachots, et note ce que chaque pays a fait de mieux (le dallage du sol des prisons parisiennes ; la hauteur de plafond et l'aération des hôpitaux italiens ; les lits de fer et les draps qui permettent de lutter contre la vermine, etc…). Il porte un regard très critique sur les grandes prisons d'Etat de l'absolutisme continental, qui enferment de nombreux détenus par arbitraire, comme Spandau près de Berlin, la forteresse de Saint-Pétersbourg, les Plombs de Venise, le château Saint-Ange à Rome et surtout la Bastille, dont le nom seul lui paraît une « formidable » preuve du despotisme. Des pistes pour améliorer les conditions de détentions sont proposées, elles inspireront le vote en Angleterre du Penitentiary House Act (1779). En Belgique et en Hollande, il pense avoir trouvé quelques exemples de prison. Seller Inventory # ABE-1529684874060
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